Flying to the moon
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 beezer • time is running out

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b. erwen bukovski
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MessageSujet: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyMer 23 Fév - 22:49

BUKOVSKI, BEEZER ERWEN.
❝la solitude vivifie ; l'isolement tue.❞

beezer • time is running out 254901junk1
(c) junk
☞ IDENTITY CARD.

NOM, PRENOM(S) Je me nomme Bukovski, nom de famille hérité de l'ordure qui me sert de père. Il est de consonance russe, comme vous avez l'entendre surement et se prononce comme il s'écrit. Pas difficile. Ensuite, j'ai l'honneur de m'appeler Beezer, prononcé Béyézeur mais je préfère de loin mon second prénom qui est Erwen, dit Erwéïn. Oui, je l'avoue, ce sont des noms peu communs et il font là tout mon originalité ; j'en suis donc très fier. AGE J'ai actuellement vingt ans, mais dans ma tête je serais toujours un éternel adolescent. On dit souvent que j'ai une mentalité de jeune de seize ans d'ailleurs. LIEU ET DATE DE NAISSANCE Je suis né à Moscou, en Russie donc. Étonnant avec le nom de famille que je porte non ? Du tout. Oui, donc j'ai rejoint ce monde en 2080, il y'a vingt ans de cela, un certain 11 Août. ORIGINES Vous l'aviez compris non, je suis russe pur souche. Mes deux parents et tout leur famille sont nés là-bas et moi même également. NATIONALITE Est-il réellement nécessaire de répondre à cette question ? Bien, puisqu'il le faut, je vais répéter pour au moins la quatrième fois que j'ai la nationalité russe pour mon plus grand malheur. STATUT SOCIAL ET CIVIL Si vous entendez par là que vous voulez connaître mon niveau de richesse et ma situation amoureuse, alors je répondrais que je ne suis pas des plus riches. OK, en traduction, ça veut dire que je suis pauvre, extrêmement pauvre. Et malheureusement, je suis un éternel célibataire qui ne sait pas ce qu'est vraiment l'amour. METIER Sur Terre j'étais chômeur en fait, je vivais limite dans la rue en volant le porte monnaie des madames qui passait sans faire attention. Mais depuis que j'ai atterrit sur la Lune, j'ai trouvé un job de barman dans un bar. GROUPE Double Game. AVATAR On m'a souvent dit que je ressemblais à Francisco Lachowski. Connais pas (a).

☞ SOME QUESTIONS.

POURQUOI ETES-VOUS SUR LA LUNE ? Aller sur la Lune était, selon moi, le seul moyen de s'en sortir. Bon d'accord, on était à l'origine tous destiné à crever d'ici peu, mais moi j'étais vraiment au bord du gouffre. J'étais pauvre, sans toit et sans emploi alors que je n'avais que vingt ans. Alors lorsque j'en entendu parlé de cette station sur la Lune, je me suis dit qu'il fallait que je tente ma chance, question de survie. COMMENT AVEZ-VOUS ENTENDU PARLER DE CETTE SOLUTION DE RECHANGE ? Vous savez, dans la rue, il se dit beaucoup de choses et j'ai appris à prêter oreille attentive aux discutions des passants. Ainsi, j'ai entendu une très vieille dame qui puait le luxe parler à une jeune demoiselle d'un certaine station sur la Lune sur laquelle elle irait se réfugier pour fuir les dérèglements climatiques qui tuait à petit feu notre planète. Dans ma tête, ça a fait tilt et j'ai suivit les deux femmes pour apprendre tout ce que je voulais savoir sur cette station révolutionnaire. COMMENT AVEZ-VOUS REUNIS UNE TELLE SOMME POUR VOUS ENFUIR ? Hm, sauriez-vous garder un secret, genre un gros secret ? Disons alors que je me suis infiltré en douce dans la navette partant vers la Lune, ni vu ni connu. En fait, je me suis glissé dans la cabine qui sert de toilette pendant qu'il préparait l'engin et j'y suis resté enfermé jusqu'à atterrissage sur le satellite. Ensuite, je suis descendu comme n'importe quel passager, prétendant avoir été malade pendant le voyage pour expliquer l'inaccessibilité des sanitaires. COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS SUR LA LUNE ? Honnêtement, j'ai le mal du pays. La Terre me manque mais je sais que je ne peux pas y retourner. Ici j'ai un job, quelques amis et même si je joue un faux rôle, je ne me sens pas à ma place. Et puis, ces masques me gênent atrocement, j'aimerais bien l'enlever mais ce ne serait pas judicieux ; il fait froid aussi, mais je commence à m'y habituer peu à peu. De plus, cette idée de tout faire par soi-même, les fermes et tout le blabla me foutent la rage, je regrette énormément notre bonne technologie terrienne. POURQUOI AVEZ-VOUS DECIDE DE JOUER UN DOUBLE JEU ? Avais-je réellement le choix. Non, je ne pense pas. Je préfèrerais mourir que me retrouver avec ces gens pauvres qui s'assument et qui vivent dans l'autre village. Dire que je suis pauvre, ce serait avouer être arrivé clandestinement sur la Lune et j'ai trop peur des répercutions pour cela. Je veux m'intégrer, être populaire parmi les rires et me faire une place. Les pauvres ne sont pas capable d'une chose pareille, alors je suis contraint de mentir pour avancer. QU'EST CE QUE CELA VOUS APPORTE ? Ici, j'ai enfin un boulot et des amis, ce que je ne connaissais pas avant. Je me sens revivre, plus important et surtout, j'ai sauvé ma peau. VOUS SENTEZ-VOUS COUPABLE ? Oui énormément. Parfois, je pense à ma pauvre vieille mère qui est restée en bas, avec mon ordure de père et j'ai des remords. Bien sûr je me suis enfuis de chez moi et il aurait été impensable de revenir la chercher chez moi, mais je me demande si je n'aurais pas dû le faire quand même. Je suis conscient d'avoir une chance immense et avoir réussi à me faufiler dans cette navette n'est pas blâmable ; ce qui me rend d'autant plus mal. Je ne suis qu'un menteur et fourbe qui a volé la place d'une honnête personne pour sauver sa peau, voilà tout. VOTRE ESTIME CONCERNANT LES AUTRES GROUPES ? Les pauvres me font pitié. A leur place, j'aurais honte d'afficher ma pauvreté, de la crier haut et fort. Ils n'ont pas l'air de se rendre compte qu'ils se mettent les autres à dos en faisant ça. J'ai plus d'estime pour les riches parce que je rêverais d'être comme eux. Ils me font les envier et je fais tout mon possible pour m'intégrer parmi eux. DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ETES-VOUS ICI ? Je ne sais pas, je ne sais plus. La notion du temps est complètement différente ici. Je dirais un jour lunaire ce qui équivaut à... à combien déjà sur Terre ? Pf, j'en ai aucune idée. Pas longtemps en tout cas.

☞ BEHIND THE COMPUTER.

PSEUDO/PRENOM Sarah mais appelez moi Zazou beezer • time is running out 827800
SEXE Hé namého, c'est quoi cette proposition illicite ! /sbaaf/ i'm a girl yep (:
AGE fifteen years old babe (a)
OU AVEZ-VOUS TROUVER LE FORUM ? Reçu un mail de l'ancien WWS pour y retrouver la plus belle des Admins /sbaaf/
COMMENTAIRES NIL IS A QUEEN \o/ Merci pour ce beau forum ! & je voudrais réserver Francisco également beezer • time is running out 827800



Dernière édition par b. erwen bukovski le Jeu 24 Fév - 12:41, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyMer 23 Fév - 22:50


beezer • time is running out Miseryangel1
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☞ YOUR STORY; part one

Le froid avait engourdit ses jambes, ses doigts. Il sentait la morsure glacée du vent et de la neige le paralyser sur le sol, embrumant ses pensées, embrouillant ses sens ; sa vue se troublait petit à petit, ses yeux se fermaient tout seuls sans qu’il ne le veuille vraiment et les éclats de voix des passant ne parvenaient que par brides brouillées à ses oreilles. Il savait que s’il s’endormait ici, c’en serait fini, il ne se réveillerait plus jamais et on retrouverait son corps gelé quelques jours plus tard. Personne ne semblait faire attention à lui, pauvre garçon ayant quitté bien trop tôt le toit familial si rassurant. Bien fait pour lui disait-on ; on passait sans le regarder, sans jeter la moindre petite pièce dans le gobelet de fer qu’il agitait vainement, pièce avec laquelle il aurait pu s’offrir une miche de pain pour caler quelque peu son estomac qui criait famine et désespoir. Bien fait pour lui répétait-on.

Il n’avait plus la force ; cette fourbe l’avait abandonnée il y a longtemps déjà. Ses muscles ne réagissaient plus à ses envies, à ses besoins et il restait désespérément assis sur le sol glacial. « Lève-toi, bon sang » se criait-il pourtant intérieurement. En vain. La fin approchait bien trop vite et il ne put s’empêcher de penser à sa mère ; sa pauvre mère qu’il aimait tant. Il l’avait trahi, il en était conscient, mais c’était devenu impossible à vivre. Quelques heures de plus dans cette maison épouvantable et il aurait sûrement attrapé une corde pour l’accrocher autour de son cou fin. Cet homme, cet homme infâme qui lui servait de paternel les avait tellement fait souffrir… Partir lui avait semblé la meilleure solution ; mais sans un seul sous en poche, sans travail et sans toit pour se couvrir, sans ami pour l’accueillir et le soulager de ses peines, il n’en menait pas large. Il l’avait mérité, c’était sa punition pour avoir trahi la demeure Bukovski. Le garçon se sentait glisser vers un noir profond qui l’emprisonnait peu à peu ; fermant les yeux une dernière fois, il laissa ses souvenirs prendre le dessus sur son être, des larmes brûlantes roulant sur ses joues blanches.

FLASH BACK ON


« Держите тихим, идиот ! » (= ‘Ferme la, idiote !’). Un cri, un fracas. Puis un choc sourd ; elle était tombée. Le plancher prit une étrange teinte rougeâtre tandis que la femme se redressait fébrilement sur ses bras tremblants. On voyait nettement la peur déformer son visage qui jadis avait dû être si beau, si rayonnant. Son sourire de jeunesse insouciante avait disparu à jamais, remplacé par une grimace de douleur. Doucement elle porta sa main au sommet de son crâne, puis plaça devant ses yeux vides des doigts désormais maculés d’un liquide sombre, chaud et visqueux. Elle retint un hoquet de stupeur, bien vite remplacé par un nouveau cri. « Держите тихим, но держат тихим ! ». (= ‘Tais-toi, mais tais-toi !’) Essuyant un coup de pied d’une violence immense, la femme cacha son visage entre ses mains pleines de sang et on entendit bientôt ses sanglots étouffés.

Il n’osait même pas bouger. Il savait que s’il faisait le moindre mouvement, il serait tué. Mais alors devait-il la laisser se faire tabasser à mort ? Cette femme hurlait ; et ses cris étaient insupportables aux oreilles du garçon qui plaqua ses mains contre ses oreilles avec l’espoir fou de ne plus jamais les entendre. Mais son geste ne réussit qu’à étouffer les hurlements. Il ferma les yeux avec force, son cœur battant à tout rompre. Un nouveau coup ; il allait la tuer. La gorge serrée, il se leva de son assise d’un bond et fit face à cet homme qui prétendait être son père, cette ordure qui maltraitait, battait sa femme, une lueur de vengeance brillant sournoisement dans ses prunelles. L’homme lâcha sa mère qu’il avait attrapée par les cheveux et brandit son point dans sa direction, lui hurlant de se rassoir. Mais il n’en fit rien, même sous les menaces. « Beezer, нет… » (= ‘Beezer, non…’). Murmura sa mère ; mais il ne l’entendit pas. Alors, il se jeta sur l’homme, tentant vainement d’enserrer son cou de ses doigts fragile de garçon pas encore devenu homme âgé de quinze ans ; mais un choc vint percuter sa tête, ses yeux furent brouillés par le même liquide rouge qu’il avait vu un instant auparavant tandis qu’il entendait sa mère hurler son prénom. Et là, le vide.

FLASH BACK OFF

« … fin du monde… nous sauver… Lune… »
Ses yeux s’ouvrirent à nouveau, la lumière du jour l’éblouissant désagréablement. Un nuage de vapeur sortit d’entre ses lèvres ; il sut qu’il n’était pas mort. Cette voix… Le garçon regarda lentement autour de lui, cherchant la source des paroles qu’il avait vaguement entendu. La fin du monde ? Une boule se serra dans son estomac et il était convaincu que ce n’était pas à cause de la faim qui le torturait. Son regard se posa enfin sur une vieille femme enveloppée dans un grand manteau de fourrure blanche, de grosses bagues immondes et brillantes luisant à ses longs doigts ridés et ses fins cheveux grisonnants laqués reflétant la lumière. Elle puait le luxe à plein nez celle-là, c’était certain ; telle fut la première pensée censée du jeune homme. A côté d’elle se tenait une femme d’une grande beauté, aussi chiquement vêtue que la première. Les deux étaient apparemment plongées dans une grande discussion. « Mais grand-mère, vous imaginez quelle somme cela représente ? Ce projet est fou, complètement fou et il n’y a aucune raison de s’inquiéter de la fin du monde aussi tôt. » Répliqua la plus jeune. Bien, ainsi il était vraiment question de l’apocalypse.

La grand-mère secoua sa main d’un air dédaigneux en répliquant à sa petite fille d’une voix criarde : « Certes, mais le jeu en vaut la chandelle. Je ne veux pas prendre le risque de mourir bientôt ». L’autre femme voulu répondre mais la vieille l’interrompit d’un nouveau geste « Il n’y a pas à discuter, ma décision est prise. J’embarquerais pour la Lune la semaine prochaine, point. ». Avait-il bien entendu la Lune ? Cette vieille était complètement folle ; mais le garçon était décidé à en savoir plus. Avec courage et force, il parvint à se redresser maladroitement pour enfin se retrouver sur ses pieds engourdis ; il était resté assis ici tellement longtemps qu’il douta un instant de sa capacité à marcher correctement. Il tenta un pas. Deux pas. Il tanguait un peu mais tant pis, il devait avoir le fin mot de l’histoire. Les deux femmes s’éloignaient à présent et il les rattrapa tant bien que mal, essayant de suivre leur conversation sans se faire remarquer.

« Tu sais, les scientifiques ont fait d’énormes progrès en matière de technologie spaciales dit la vieille comme si elle avait appris par cœur un article de journal. Ils ont trouvé le moyen de transformer l’atmosphère en oxygène grâce à des masques et ont ainsi pu aménager un village à la surface de la Lune. ». Sa petite fille acquiesça d’un signe de tête sous les yeux ronds de Beezer. Alors ainsi, il existait vraiment un village sur la Lune ? Intéressant mais pas suffisant. Le garçon écouta la suite. « C’est incroyable tout de même ! Ce projet va nous sauver, je te le dis ; ou du moins, nous, les riches. Parce que ceux qui n’ont pas un sous, ces clochards là, ils pourront toujours essayer d’y grimper sans cinq cent milles euros en poche, sur la Lune. Ils crèveront ici et ça nous ferra des ennuis en moins. » Rajouta-elle avec un reniflement dédaigneux. Au moins, elle avait été claire sur son opinion envers les gens comme lui, les ‘clochards’. « J’irais à l’aéroport la semaine prochaine, ils y ont installé une plateforme de décollage pour l’espace récemment. » . C’était tout ce qu’il voulait entendre. D’un pas claudiquant, Beezer s’éloigna des deux femmes, des idées fusant dans sa tête ; il fallait à tout prix qu’il sauve sa peau sinon il y resterait.

Il savait que ses chances de monter dans la navette étaient extrêmement minces. Le garçon n’avait pas un seul centime, alors cinq cent milles euros ! La seule chose qu’il pouvait tenter, c’était de se glisser à bord clandestinement, ni vu ni connu. Il fallait tenter le coup. Après tout, il n’avait plus rien à perdre et tout à gagner.




Dernière édition par b. erwen bukovski le Jeu 24 Fév - 12:43, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyJeu 24 Fév - 10:06


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☞ YOUR STORY; part two

Erwen lissa machinalement sa chemise neuve sur son torse et passa ses doigts dans ses cheveux d’un geste anxieux. Et si ça foirait ? Il se retrouverait bien con, humilié devant tout le monde ; il serait le petit rigolo sans moyens qui voulait monter dans la navette mais qui s’était fait prendre. Tout le monde rirait, certains seraient indignés de ce comportement et d’autres, parmi ceux qui resteraient sur Terre, le verrai comme le héro qui a tenté sa chance. Non, il préférait monter à bord que s’octroyer le statut, certes non négligeable, de héro fou. C’était devenu une question de vie ou de mort ; soit il s’envolait pour la Lune et repartait à zéro, soit il restait sur Terre et mourrait à petit feu. La première solution était la plus envisageable. L’espoir animait le garçon, l’espoir et le courage. Le jour J était arrivé.

Il s’était bien préparé dans le souci de ne plus ressembler à cet adolescent gelé qui squattait les rues en quémandant une pièce. Il voulait se fonder dans la masse, paraître adulte et posé malgré son jeune âge et s’intégrer parmi un groupe de personne aux bourses plus que larges et flexibles. Il s’était donc revêtu d’un jean tout simple et d’une chemise blanche, avait peigné ses cheveux d’ordinaire en bataille et tentait de sourire. Il avait même décidé de changer de prénom pour emprunter le deuxième que leur avait donné ses parents ; adieu Beezer le clochard, maintenant c’était Erwen qui prenait les rênes et tenter de se sauver. Mais tout cela sonnait faux, trop faux. Les habits ? Il les avait volés dans une vieille boutique pendant que le patron dormait sur le comptoir en attente de clients. Ses cheveux ? Il s’était contenté d’y passer ses doigts plusieurs fois et de les aplatir de la paume de sa main. Son sourire ? Ce n’était en fait qu’une moue crispée qui étirait ses lèvres en une grimace stressée. Tout n’était qu’illusion et tromperie ; il ne serait jamais comme eux.

Erwen regarda la piste où était posée la navette : la porte donnant sur l’intérieur était ouverte et les techniciens contrôlaient la sûreté de l’engin et était trop occupés pour surveiller l’entrée. C’était le moment, maintenant ou jamais. Le jeune homme inspira profondément, attrapa son sac à dos contenant ses maigres affaires, baissa la tête et fonça vers le véhicule le plus vite que ses jambes le pouvaient le porter. En quelques secondes, il avait atteint la navette ; il se précipita dans les escaliers et entra dans l’engin sans être vu. Il ne prit pas le temps de s’émerveiller devant tant de design et de technologie ; il ouvrit la première porte qu’il trouve et s’engouffra dans la cabine exigüe qui était en fait des sanitaires. Le garçon verrouilla la porte, laissa glisser son sac de son épaule tandis que ses jambes se dérobaient sous lui et qu’il tombait sur le sol carrelé froid. L’adrénaline l’avait secoué et la dernière fois qu’il avait ressentit une telle chose, c’était lorsqu’il s’était jeté au cou de son père pour sauver la mère battue. Il tenta de reprendre un rythme cardiaque normal, son cœur faisant des bonds énormes dans sa poitrine. Puis, il ferma les paupières étroitement et retint un sourire. Il l’avait fait ; il allait s’enfuir sur la Lune.

Après un voyage long à mourir, Erwen sentit enfin qu’ils avaient atterrit à bon port. Il ouvrit alors le robinet du lavabo qui se trouvait dans la cabine, frotta son visage avec un peu d’eau et observa son reflet dans le petit miroir ; il était d’une pâleur incroyable, comme toujours et ses yeux étaient cernés de mauve. Tant mieux, son histoire serait plus plausible. Durant tout le trajet, le garçon avait réfléchi à un moyen d’expliquer sa non-présence dans son siège et la seule chose qu’il avait trouvée était de prétendre qu’il avait été malade comme un chien et qu’il s’était enfermé dans les toilettes. Parfois, interrompant sa réflexion, des coups venaient cogner contre la porte et le jeune homme s’empressait de tirer la chasse d’eau et mimant des bruits étranges qui laissaient penser qu’il se sentait mal ; les coups s’arrêtaient donc, suivis de quelques mots d’excuse marmonnés puis on entendait des pas s’éloigner de la cabine.

Il était grand temps de sortir. Erwen ne put s’empêcher de ressentir une boule serrer sa gorge. Il attrapa son sac d’une main, déverrouilla la porte de l’autre et s’engouffra dans la sortie. Descendu de la navette, il se mêla au groupe de passagers, feignant de s’intéresser au port d’atterrissage moderne à souhait. Un homme bien bâti s’avança alors vers lui, lui tendit un drôle de masque et lui demanda : « Nom, prénom ? ». Le jeune homme bafouilla quelques mots incompréhensibles en fixant l’emballage du masque et l’homme s’impatienta. « Allez, c’est pour les registres. On recense juste les noms. ». Ainsi, ce n’était pas un contrôle d’identité. Tant mieux. Reprenant courage, Erwen réussit à articuler. « Beezer Erwen Bukovski ». L’homme nota le nom sur son calepin et s’éloigna, abordant une nouvelle personne. Alors le garçon suivit les recensés, les imita lorsqu’ils mirent les masques sur leur visage et sortit du port en étouffant un hoquet d’émerveillement. « Bienvenue sur la Lune, ta nouvelle vie. » Pensa-t-il.



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MessageSujet: Re: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyJeu 24 Fév - 13:09

    TADAAAAM beezer • time is running out 527148
    Je pense avoir terminé ma fiche beezer • time is running out 238400
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Razkallah J. De Valhèze
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MessageSujet: Re: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyJeu 24 Fév - 13:33

    FRANCISCO. beezer • time is running out 860584
    réservesmoiunliendelamortquitue! Ah oui, et bienvenue. (a)
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MessageSujet: Re: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyJeu 24 Fév - 17:01

    Ho oui avec plaisir beezer • time is running out 177175 Merci beaucoup beezer • time is running out 238400
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Nil Solyane Shaw
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MessageSujet: Re: beezer • time is running out   beezer • time is running out EmptyVen 25 Fév - 11:36

Désolée du retard, soirée entre fille hier Arrow
Je te valide sans plus tardé. N'oublie pas de te recenser pour les métier et surtout, bon jeu Very Happy
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